Des experts et des délégations internationales ont participé au Sommet du GECF d’Alger et un grand nombre de décisions ont été prises pour promouvoir le marché gazier. L’expert Mudassar Iqbal, représentant du ministère pakistanais de l’Information, a accepté de répondre à nos questions. Il livre aux lecteurs d’Alger16 son analyse du 7e Sommet.
Entretien réalisé par G. Salah Eddine
Comment voyez-vous ce Sommet ? Quelle importance a le GEFC pour les pays participants ?
Il faut savoir que ce Sommet est vraiment incontournable pour tous les pays membres du GECF.S’ils veulent que ce Sommet impacte vraiment l’économie mondiale, ils doivent garder en tête qu’il faut coopérer d’une manière honnête et efficace.
Quels sont les décisions “efficaces” que le GEFC peuvent prendre durant ses trois jours de la réunion ?
Franchement, c’est difficile à dire. Enormément de sujets sont à prendre en compte, car cela relève des ambitions pour le futur. C’est vraiment un Sommet très important. Les pays membres doivent considérer avec attention la demande mondiale et le contexte actuel pour leur prise de décisions.
Peuvent-ils influencer sur le prix ?
Bien sûr, c’est possible. Ils doivent fixer un prix équitable et logique.
On parle de la création d’une association nouvelle, semblable à l’OPEP. Qu’en pensez-vous ?
Oui, c’est encore au stade des discussions, il n’y a rien de concret pour l’instant. Ce que vous venez de dire est vraiment important, si ils peuvent créer une telle organisation, ce serait vraiment impactant pour tous le monde.
On dit que la Chine est l’un des plus grands consommateurs de gaz au monde…
On ne peut pas comparer des pays à d’autres. Le gaz est une ressource naturelle qui n’est pas disponible dans tous les pays. Donc moins de disposition la rend plus importante.
L’utilisation de technologies plus respectueuses de l’environnement a été abordée. Qu’en pensez-vous ?
Oui, le gaz est, à la base, pas très polluant. Et avec l’utilisation de nouvelles technologies, il sera encore plus important en tant qu’énergie non polluante. Il est impératif d’utiliser ces technologies de façon efficace.
Comment cet événement impacte-t-il des pays comme le Pakistan et ses voisins ?
Nous avons nos propres ressources, en gaz, mais nous avons aussi une très grande population dont on ne peut pas satisfaire les demandes avec nos réserves actuelles. Alors on doit importer.
Le Pakistan pourrait-il exporter du gaz dans le futur ?
Difficile à dire ! Cela dépend du secteur de l’énergie, c’est à eux de voir. Mais il ya du potentiel.
Comment voyez-vous l’avenir de l’Algérie dans ce marché ?
L’Algérie est un acteur-clé. Votre Président est également très concerné par la transformation de ce secteur énergétique. Le gaz est vraiment impactant pour cette région.
Qu’en est-il de cette situation internationale très particulière, avec l’attaque sioniste sur Ghaza et la guerre russo-ukranienne ?
Les cours des matieres premieres augmentent dans ce genre de contexte. Quand la situation dans le monde est instable, la demande énergétique augmente, et donc le prix avec. Cela n’impacte pas seulement les pays concernés mais tous les pays qui exportent.
Le gaz va-t-il rester une énergie essentielle dans les années à venir, malgré l’avènement des énergies renouvelables comme l’énergie solaire ?
La technologie est la clé. Une utilisation efficace peut permettre une meilleure rentabilité et donc une longévité du gaz en tant que ressource essentielle.
M . Iqbal, merci pour vos réponses très pertinentes aux questions d’Alger16 et pour le temps que vous nous avez consacré…
Merci à vous. Je suis heureux d’être avec vous aujourd’hui, vous êtes un média très respectable vous êtes les bienvenus chez nous à tout moment.
G. S. E.
