Par Ammour Ryad
La culture de la consommation connaît actuellement une importante évolution due au recours croissant à l’achat à crédit pour les produits alimentaires essentiels, même dans des pays économiquement avancés, en raison de la baisse significative du pouvoir d’achat qui touche de nombreux endroits à travers le monde.

Avec cette tendance émergente qui gagne du terrain, de larges segments de la population, y compris dans les nations les plus avancées, se retrouvent dans une situation précaire, contraints d’avoir recours à l’achat à crédit afin de satisfaire leurs besoins essentiels.
En France, comme exemple, les grandes enseignes de distribution se tournent de plus en plus vers la vente par paiement échelonné, qui s’étend désormais à la distribution des produits de première nécessité, ne se limitant plus seulement aux achats importants habituels.
Ce constat a été noté par le journal Le Quotidien d’Oran dans son édition de lundi dernier, soulignant que “le traditionnel carnet de crédit chez l’épicier retrouve de la vigueur pour signaler une évolution manifeste de la culture de la consommation”. Le journal a également relevé que les vols à l’étalage aux États-Unis “sont en grande partie le résultat de la pauvreté et de la faim”, soulignant la corrélation.
De plus, il est remarqué qu’aux États-Unis, les petites épiceries “sonnent l’alarme face à la montée des vols à l’étalage, perturbant considérablement leurs prévisions et leur gestion comptable”.
“On feint cependant d’ignorer qu’à l’origine des larcins qui se multiplient et des particulières cleptomanies, c’est le besoin, la misère et souvent la faim qui imposent leurs lois”, relève la même source.
Dans cet égard, le journal fait remarquer que la mendicité “n’est plus stigmatisée, ce qui reflète le déclassement de l’espèce humaine”, affirmant à ce propos, qu’en ces temps, “il est remarquable de constater partout que la mendicité n’est plus une tare et qu’elle est le signe du déclassement de l’espèce humaine”.
Bien que l’on puisse instinctivement attribuer la crise à l’impact dévastateur de la nature, aux conséquences néfastes de l’inflation, aux ravages causés par les conflits et les guerres, il est clair que cette crise englobe une dimension beaucoup plus vaste. L’auteur de l’article soutient catégoriquement qu’il s’agit essentiellement d’une crise qui affecte la condition humaine elle-même, soulignant ainsi une crise plus profonde qui touche l’ensemble de l’humanité.
“Les violences dans toutes les variétés et formes n’épargnent aucun lieu dans le monde entier, tous les pays se targuent de mettre en avant l’impérative nécessité de sécuriser leurs ressortissants. Tous les moyens sont utilisés, y compris les plus contestés. Mais quelle sécurisation peut-on garantir quand l’homme est entrainé à se faire violence et quand sont perçus des habitudes à la limite du suicidaire dans les comportements individuels”, s’interroge l’auteur de l’article, pour qui “ces signes sociétaux récents (…) sont d’une magistrale confusion entre le vivre et le savoir-vivre pour que la perception finale ne se résume plus qu’à la survie”.