Le président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé, mardi dernier à Oran, que le groupe a élaboré une feuille de route ambitieuse ayant pour objectif de ramener le taux de gaz torchés à 1% d’ici 2030.
À l’occasion de l’ouverture de la 12ᵉ édition des Journées scientifiques et techniques de Sonatrach (JST-12), le président-directeur général du groupe, Rachid Hachichi, a indiqué que Sonatrach s’est donné pour objectif de “réduire les gaz torchés à 1 % d’ici 2030 et de faire passer le taux d’émissions fugitives de méthane dans ses installations gazières à moins de 3 %”.
Il a expliqué que cette initiative s’inscrit dans le cadre “des engagements de l’Algérie envers les recommandations de la Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur les changements climatiques, adoptée en 2015 et ratifiée par notre pays”.
Le P-dg de Sonatrach a également mis en avant que “la responsabilité environnementale nous impose de réduire notre empreinte carbone et de trouver un équilibre entre les exigences de production et les impératifs de préservation de l’écosystème”.
Dans ce sens, il a précisé que Sonatrach met en œuvre, à travers sa nouvelle politique climatique adoptée en février 2025, “un système efficace de suivi et de contrôle, en s’appuyant principalement sur ses capacités en recherche et développement, afin de maîtriser l’empreinte carbone”.
M. Hachichi a, par ailleurs, souligné qu’une transition énergétique réussie “nécessite l’adoption d’un nouveau modèle énergétique dans lequel le gaz se présente comme l’élément de transition privilégié et l’hydrogène comme vecteur-clé de décarbonation”.
Il a indiqué que la protection de l’environnement et le développement durable constituent “des priorités dans la transition énergétique, qui repose sur trois axes”, en précisant que l’un de ces axes porte sur “les nouveaux défis dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz, confrontés à des mutations profondes qui exigent une recherche constante de solutions scientifiques et pratiques innovantes et plus efficientes pour exploiter les ressources en hydrocarbures”.
Il a également évoqué les défis spécifiques à l’exploration en eaux profondes et dans les gisements non conventionnels, soulignant qu’ils “nous obligent à adopter des outils et techniques avancés pour renforcer notre compétitivité et améliorer la rentabilité de nos opérations”.
S’appuyant sur les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il a précisé que le secteur pétrolier et gazier mondial “a investi près de 1000 milliards de dollars, en 2023, dans l’exploration et le développement, dont une part croissante – environ 15 % – est désormais destinée aux technologies numériques et aux solutions à faible émission de carbone”.
En outre, M. Hachichi a affirmé que le pilier de la transformation numérique représente “un moteur-clé d’efficacité et de transparence au cœur de cette stratégie”. Il a ajouté que Sonatrach œuvre à “intégrer l’intelligence artificielle, l’internet des objets et l’analyse des méga-données dans toutes les chaînes de valeur, ce qui lui permet d’anticiper et de prendre des décisions rapides et précises”.
Selon lui, l’intelligence artificielle (IA) appliquée à l’industrie pétrolière “représente à elle seule un marché en pleine croissance, permettant la prévision des réserves, la maintenance préventive et la réduction des coûts d’exploitation”.
La 12ᵉ édition des Journées scientifiques et techniques de Sonatrach a été inaugurée en présence du ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, et du secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargé des Énergies renouvelables, Noureddine Yassaâ, avec la présence d’environ 1000 participants représentant 32 pays.
A. Ryad
