Par Kheireddine B.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présenté ce lundi dernier le bilan des réformes politiques et socioéconomiques durant les quatre années de son mandat présidentiel. Des réalisations et des acquis qui permettent à l’Algérie de rejoindre les économies émergentes.

En effet, lors d’un discours devant les membres des deux Chambres du Parlement au Palais des nations à Alger, le président Tebboune a affirmé que les progrès réalisés dans la couverture de la production pharmaceutique, la relance de l’industrie automobile, et les opportunités découlant de la politique de renforcement de la sécurité alimentaire, en particulier dans l’agriculture stratégique et saharienne, marquent un début prometteur pour placer l’économie nationale parmi les économies émergentes mondiales.
En présentant des exemples concrets du développement de la production locale, le chef de l’État a noté que l’Algérie produit actuellement 70% de ses besoins en médicaments. Il a également souligné les efforts visant à accroître la production céréalière et à fabriquer localement des pièces détachées pour l’industrie mécanique, citant en exemple les négociations en cours avec le constructeur Fiat pour l’utilisation de pneus produits localement.
Abordant les réalisations et les perspectives dans le secteur minier, le Président a indiqué que des projets structurants avaient été lancés pour stimuler le développement, ajoutant qu’il avait demandé à tous les responsables du secteur minier d’éviter l’exportation des matières à l’état brut et de les exporter après transformation.
“L’Algérie aspire à produire 5 millions de tonnes de fer”, a-t-il révélé, mettant en exergue l’importance que revêt la mine de Gara Djebilet. Il a rappelé en outre son engagement concernant l’extension du chemin de fer jusqu’à Tamanrasset, Adrar et El-Ménéa.
A l’occasion de cette rencontre avec les représentants du peuple, le président Tebboune a réaffirmé son refus de recourir à l’endettement extérieur, indiquant que les réserves de change dépassaient, aujourd’hui, les 70 milliards de dollars “grâce aux cours du pétrole, mais aussi aux nationalistes qui ont remédié à toutes les failles relevées dans notre économie”.
“La croissance économique a atteint 4,2%, en témoignent les institutions financières internationales dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui a affirmé que l’Algérie fait partie des rares pays n’ayant pas de dette et que rien n’indique un éventuel recours à l’endettement”, a-t-il soutenu.
Parachèvement du projet de numérisation vers la fin du premier semestre de 2024
Par ailleurs, le $résident Tebboune a mis en lumière la réduction actuelle du taux d’inflation en Algérie, affirmant que les actions entreprises par l’État au cours des quatre dernières années ont été caractérisées par l’adoption d’un plan économique visant à stimuler la croissance et le développement.
Il a ajouté que le projet de numérisation sera achevé d’ici la fin du premier semestre de 2024, soulignant l’importance d’obtenir des données précises et réelles pour orienter le développement sur des bases scientifiques.
En ce qui concerne l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes, le $résident Tebboune a déclaré que l’Algérie occupe désormais une position intermédiaire sur le continent en matière de startups, après avoir figuré en bas du classement africain dans ce domaine. Il a rappelé que les autorités accordent un “intérêt particulier” à la création d’un écosystème national pour les startups, tout en continuant les efforts visant à intégrer le commerce informel dans le secteur officiel.
En ce qui concerne le développement de l’agriculture, en particulier la filière céréalière, le Président a insisté sur la nécessité de promouvoir l’irrigation, mettant en avant l’importance d’utiliser les eaux traitées et de développer les projets de dessalement de l’eau de mer.
Le chef de l’État s’est penché de manière approfondie sur le dossier des importations, soulignant comment la politique éclairée de l’État dans ce domaine a réussi à freiner les importations anarchiques qui ont longtemps drainé les devises du pays au détriment du développement de la production nationale. Il s’est également réjoui de “la fin du cauchemar des 25 000 sociétés fictives qui importaient, dilapidaient et pesaient sur le Trésor public”. Grâce à diverses mesures, telles que l’ouverture de lignes aériennes et maritimes avec plusieurs pays et la création d’expositions permanentes en Afrique, les produits algériens sont de plus en plus demandés en Afrique et dans le monde, a souligné le président Tebboune. Toutes ces réalisations ont été rendues possibles grâce au lancement d’un vaste chantier visant à établir un nouveau modèle économique axé sur la diversification, la création de richesses et la libération des initiatives à travers des réformes approfondies, notamment la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement et de la loi monétaire et bancaire.
