Le «Salon national de l’investissement violet pour l’industrie et l’entrepreneuriat cinématographique» s’est tenu les 2 et 3 février au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, mettant en lumière les meilleurs projets cinématographiques proposés par les jeunes talents des différentes wilayas d’Algérie. Cet événement a été marqué par la présence du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballelou, ainsi que de nombreux responsables et hauts fonctionnaires d’État, dont le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, et le ministre de la Jeunesse, Mustapha Hidaoui.
Le salon, coordonné par l’organisation «Rencontre Jeunesse Algérie», s’est déroulé sous le slogan «Le cinéma entre préservation du patrimoine et diversité économique». Il visait à promouvoir l’investissement et l’entrepreneuriat dans le secteur cinématographique, un domaine qui bénéficie désormais d’un soutien stratégique du gouvernement. Les projets présentés étaient issus de forums organisés en 2024 dans le cadre du projet national «Maison de l’investissement violet pour l’industrie et l’entrepreneuriat cinématographique», lancé pour stimuler la contribution des startups dans l’industrie du cinéma.
Le rôle stratégique du cinéma
Lors de l’ouverture, M. Ballelou a mis en avant le cinéma comme une option économique clé pour le pays, conformément aux recommandations du président Abdelmadjid Tebboune, qui a placé cette industrie au cœur de sa politique culturelle. Le ministre a rappelé les récentes Assises nationales du cinéma, soulignant l’importance d’accroître les investissements, de développer les infrastructures cinématographiques et de produire des films qui répondent aux aspirations de la population.
Selon lui, le lancement du projet de la «Maison de l’investissement violet» marque un tournant dans la volonté d’établir une industrie cinématographique forte et compétitive en Algérie. Il a salué l’initiative de «Rencontre Jeunesse Algérie», qualifiant cette action de modèle créatif pour une collaboration fructueuse entre les jeunes acteurs du secteur et les institutions officielles.
Une vision politique claire
Le président de l’Observatoire national de la société civile, Noureddine Benbraham, a déclaré que la direction du secteur cinématographique est désormais bien définie, avec une volonté politique forte d’investir dans ce domaine afin de promouvoir l’identité nationale à travers la création de contenus cinématographiques. Le responsable de l’organisation Rencontre Jeunesse Algérie a rappelé que le projet a été lancé à l’occasion du 70e anniversaire de la Révolution de Novembre, avec l’ambition de dynamiser un cinéma d’investissement capable de contribuer au développement économique durable du pays.
Au cours du salon, des jeunes porteurs de projets ont eu l’opportunité de présenter leurs concepts cinématographiques devant des représentants de plusieurs institutions et organismes liés au ministère de la Culture et des Arts, ainsi que des structures spécialisées dans l’investissement. Parmi les projets présentés, on retrouve des initiatives comme «Gens du cinéma» de Timimoun, «Cinéma dell’Arte» de Sidi Bel Abbes, ou encore «Lumières» d’Alger, mettant en avant la créativité des jeunes à travers des startups, clubs et associations de cinéma. Des représentants du Centre national du cinéma et de l’audiovisuel (CNCA), de l’Institut national supérieur du cinéma (INSC) et du Fonds algérien des startups (ASF) étaient également présents pour soutenir et accompagner les jeunes créateurs. 34 projets sélectionnés pour un accompagnement
À l’issue du salon, un jury spécialisé a sélectionné 34 films parmi les projets soumis, incluant des courts-métrages de fiction, des documentaires et des films d’animation. Ces jeunes créateurs auront désormais accès à un accompagnement technique et artistique pour la réalisation de leurs films, dans le cadre du soutien gouvernemental visant à promouvoir la création cinématographique en Algérie.
Cheklat Meriem
