La wilaya de Tébessa poursuit activement sa campagne de vaccination du cheptel bovin avec un total de 12.023 têtes vaccinées contre la fièvre aphteuse et la rage, a indiqué dimanche l’inspecteur vétérinaire de la Direction des services agricoles (DSA), Badreddine Amoura.
Lancée à la fin du mois d’avril, cette opération d’envergure s’inscrit dans le cadre des directives émanant du ministère de l’Agriculture et vise à préserver la santé animale face aux risques sanitaires saisonniers. M. Amoura a précisé que 7.327 bovins ont été immunisés contre la fièvre aphteuse, tandis que 4.696 autres ont été vaccinés contre la rage. La campagne, toujours en cours, couvre l’ensemble des 28 communes de la wilaya et mobilise d’importants moyens logistiques et humains, incluant vétérinaires publics et privés ainsi qu’un approvisionnement suffisant en doses vaccinales. Grâce à cette stratégie préventive, aucun cas de fièvre aphteuse ni de rage n’a été signalé dans la wilaya, a rassuré le responsable, rappelant qu’en 2023, 8.849 bovins avaient été vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse. Le cheptel de Tébessa compte aujourd’hui 13.318 bovins, dont 6.064 vaches laitières, un capital animalier essentiel pour l’économie locale. La fièvre aphteuse est une maladie virale extrêmement contagieuse, capable de décimer rapidement des troupeaux entiers. Elle provoque fièvre, lésions buccales, boiteries, perte de production laitière et, dans les cas graves, la mort de l’animal. Face à ces risques, la vaccination est l’outil le plus efficace pour éviter une propagation massive. Dans un contexte national marqué par une crise du cheptel bovin, liée à la raréfaction de l’offre et à une flambée des prix de la viande rouge, chaque tête de bétail compte. La protection des bovins devient donc une priorité stratégique non seulement pour la sécurité alimentaire du pays, mais aussi pour maintenir la stabilité des marchés et préserver les revenus des éleveurs. L’intensification de la surveillance sanitaire et la généralisation de la vaccination sont aujourd’hui des impératifs absolus pour éviter une nouvelle onde de choc dans le secteur agricole national.
G.S.E
