Par Kheireddine B.
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a insisté, vendredi dernier à Alger, la nécessité d’associer les avocats à la réalisation de la sécurité juridique et judiciaire pour drainer l’investissement et faire de l’Algérie une véritable destination en la matière.

En effet, lors d’un colloque international sur “L’intelligence artificielle, la numérisation, la protection des données dans le développement économique et le rôle des avocats dans la réalisation de la sécurité juridique”, le ministre de la Justice, représenté par le secrétaire général du ministère, Rekkaz Mohamed, a souligné l’importance pour les avocats de soutenir les principes constitutionnels et juridiques pour garantir la sécurité juridique et judiciaire, favoriser l’investissement et positionner l’Algérie comme une destination attrayante dans ce domaine.
Il a mis en avant le rôle crucial des avocats dans le développement économique, les voyant comme des acteurs clés dans l’adaptation aux évolutions économiques en fournissant un encadrement juridique aux entreprises. Le ministre a également insisté sur le rôle essentiel de la profession d’avocat dans la protection des droits de la défense et dans la promotion de l’état de droit, affirmant que cette profession est un pilier fondamental dans la réforme du système judiciaire en vue d’améliorer la qualité des services judiciaires publics. Lors de ce colloque international organisé en partenariat avec la Fédération des barreaux d’Europe, M. Tabi a souligné que l’évolution rapide de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les domaines judiciaires, à l’instar de la justice pénale, “suscite désormais des préoccupations chez de nombreux juristes, au regard de son impact sur les droits de l’Homme et la primauté du droit, d’où l’impératif d’une gouvernance de l’intelligence artificielle par les acteurs juridiques”.
Dans ce contexte, il a encouragé les avocats à “renforcer la coopération internationale et l’échange d’expériences pour s’adapter aux évolutions dans le domaine numérique, tout en respectant pleinement les droits et libertés fondamentaux, notamment le droit à la vie privée et à la protection des données personnelles”.
De plus, M. Tabi a souligné que le secteur de la justice était “l’un des premiers secteurs à intégrer les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le service public judiciaire, afin de répondre aux exigences de la transition vers l’administration électronique et de numériser les systèmes judiciaires pour faciliter et améliorer l’accès du citoyen à la justice”.