Par G. Salah Eddine
Mardi dernier, à la demande de l’Algérie, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion à huis clos pour débattre des réponses nécessaires que le conseil doit prendre à l’encontre des attaques sionistes sur les camps de réfugiés de Rafah.

Selon des sources diplomatiques, l’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie aux Nations unies, a vivement condamné lors de la réunion les frappes aériennes injustifiables ayant entraîné la tragique perte de plus de 45 vies palestiniennes.
Le représentant algérien a, selon ces mêmes sources, rappelé que ces attaques ont été perpétrées à peine 48 heures après que la Cour internationale de justice (CIJ) a émis une ordonnance exigeant que la puissance occupante cesse son offensive dans et autour de Rafah. Il a précisé que le caractère juridiquement contraignant de l’ordonnance de la CIJ, affirmant que l’occupant sioniste est tenu, en vertu de la Charte des Nations unies, en particulier de l’article 94/1, de se conformer aux décisions de la Cour internationale de justice dans tout litige auquel il est partie.
M. Bendjama a expliqué que le Conseil de sécurité, mandaté par la même Charte, est habilité à formuler des recommandations ou à prendre des mesures pour faire respecter la décision de la Cour, et qu’il est désormais responsable de garantir le respect de la légalité international.
Dans cette perspective, il a exhorté les membres du Conseil à assumer leur responsabilité, argumentant que l’occupant sioniste, en répondant à la CIJ par la violence, ne devrait pas bénéficier d’un traitement spécial dans le contexte mondial.
Le diplomate algérien aurait martelé : “Que l’on nous dise si, par ailleurs, les pères fondateurs de l’ONU ont-ils donné dérogation à l’occupant israélien pour choisir d’accepter ou non les jugements de la Cour.” Il convient de rappeler que cette réunion marque la première réaction du Conseil depuis les attaques perpétrées par les forces d’occupation contre les tentes de réfugiés à Rafah, où près d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge. Des images choquantes, largement diffusées à travers le monde, ont montré des enfants, voire des bébés, brûlés, ainsi que des femmes et des hommes blessés, mettant en lumière l’ampleur tragique de la situation, une situation d’une ampleur historique. Le hashtag “All Eyes on Rafah” est vite devenu le sujet du moment à travers tout le web. Plusieurs manifestations à travers le monde on éclaté suite à cette attaque.
Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a publié sur la plateforme X (ex-Twitter) : “Les images de la nuit dernière témoignent de la façon dont Rafah s’est transformée en enfer sur terre.”
Selon plusieurs sources, cette réunion sera suivie par d’autres actions que l’Algérie compte initier au sein du Conseil de sécurité.