Par Abdelhakim Boughrara. (Professeur de sciences politiques et relations internationales)
La première semaine de la campagne électorale s’est déroulée sous le signe d’une communication maîtrisée, articulée autour d’une présentation méthodique et une analyse exégétique des programmes. Dès les premières heures, les candidats ont déployé une stratégie visant à vulgariser leurs propositions, rendant celles-ci accessibles à l’ensemble du corps social algérien.

Cette démarche a rapidement évolué vers une interprétation affinée et contextualisée des programmes, adaptée aux spécificités régionales ainsi qu’aux attentes distinctes des divers groupes socioprofessionnels, tels que les enseignants, les professionnels de la santé, et les acteurs économiques.
La diversité des candidats, issus de courants idéologiques et culturels variés — nationaux, religieux et socialistes — a favorisé l’émergence d’une campagne électorale marquée par une sérénité inédite, où la confrontation des idées s’est opérée dans un climat de respect et de courtoisie démocratique. Loin de toute effervescence populiste, cette approche a permis d’engager un débat de fond, centré sur le travail de proximité, où les candidats ont entrepris un périple à travers le pays, établissant un dialogue direct et authentique avec les citoyens, recueillant ainsi leurs préoccupations et attentes de manière substantielle.
Cette première semaine a également révélé une harmonisation des discours, où chaque candidat a appelé à une mobilisation électorale massive, témoignant d’une convergence notable dans les approches en matière de politique étrangère.
La réaffirmation des référents historiques, particulièrement à l’occasion de la Journée du moudjahid, le 20 août, a servi de socle commun à ces discours.
Parallèlement, les promesses électorales se sont multipliées, abordant des enjeux structurants tels que l’optimisation du secteur du logement, l’ajustement des grilles salariales et le renforcement du pouvoir d’achat.
Enfin, cette campagne se distingue par une exploitation sophistiquée des réseaux sociaux et des technologies d’intelligence artificielle, témoignant d’une gestion modernisée, empreinte de professionnalisme.
En comparaison des précédentes campagnes électorales, celle-ci se démarque par une élévation qualitative indéniable, tant dans la construction des discours que dans les stratégies de communication politique, offrant ainsi à l’électorat une expérience électorale d’une rigueur et d’une finesse exceptionnelles.