
La Formule 1 entre dans son sprint final : dix Grands Prix en trois mois pour décider du champion 2025. Et une chose est acquise : un nouveau nom entrera au palmarès.
Car cette année, la domination est papaye. McLaren, portée par un duo étincelant formé par Lando Norris et Oscar Piastri, a pris l’ascendant sur Red Bull et Max Verstappen. Le suspense ne porte plus sur la supériorité de McLaren, mais sur l’identité de celui qui, de Norris ou de Piastri, brandira le trophée mondial.
Piastri, le choix des experts
Pour Günther Steiner, ancien patron de Haas, l’Australien part favori. Régulier, mature au-delà de ses 24 ans et épaulé par Mark Webber, il démontre une gestion de la pression qui impressionne. Norris, malgré son talent, laisse parfois échapper de précieux points à cause de petites erreurs. «Piastri a déjà le profil d’un champion du monde», estime Steiner, tout en soulignant que la rivalité interne pourrait rapidement s’envenimer. L’épisode du Canada, où les deux McLaren ont failli s’accrocher, reste un avertissement.
Une rivalité électrique
David Coulthard, lui, rappelle qu’en Formule 1, un coéquipier est aussi le rival le plus dangereux. «Ce n’est pas un ami, mais votre adversaire numéro un», insiste-t-il. Pour l’Écossais, la relation Norris-Piastri rappelle les duels les plus explosifs de l’histoire : Prost-Senna ou encore Hamilton-Rosberg. Derrière les sourires de façade, c’est une lutte acharnée qui se joue, où chaque victoire est une gifle pour l’autre.
Verstappen, arbitre malgré lui ?
Relégué cette saison, Max Verstappen n’est plus un prétendant sérieux au titre, selon Johnny Herbert. Mais le Néerlandais n’a pas dit son dernier mot. Sur des circuits où la Red Bull sera plus compétitive, ou dans des conditions piégeuses comme la pluie, il peut encore voler des points cruciaux. «Il leur rappellera toujours qu’il existe», prévient Herbert. Pour lui, la clé du duel McLaren sera mentale : celui qui résistera à la pression des derniers Grands Prix aura l’avantage.
Le spectre de Mercedes
Christian Danner n’est pas surpris par la domination technique de McLaren, mais il se montre inquiet pour l’équilibre interne. Selon lui, la situation rappelle de plus en plus celle vécue par Mercedes avec Rosberg et Hamilton. Une guerre psychologique et sportive, qui pourrait laisser des cicatrices à long terme. «Si ça continue, ça finira par dégénérer », affirme-t-il.
Une opportunité unique
Norris et Piastri jurent qu’ils veulent éviter les rivalités destructrices du passé. Mais l’enjeu – décrocher un premier titre mondial – pourrait réveiller des tensions incontrôlables.
D’autant que l’avenir est incertain : McLaren tient aujourd’hui la meilleure voiture, mais rien ne garantit qu’elle conservera cet avantage en 2026.
Cette saison représente peut-être l’unique chance pour Norris comme pour Piastri de devenir champion du monde. Et dans un duel aussi serré, il ne pourra en rester qu’un.
A.Amine