Par G.Salah Eddine
De plus en plus de pays à travers le monde reconnaissent désormais l’Etat de Palestine. Des reconnaissances synonymes de triomphes pour la Palestine, poussé et soutenu inconditionnellement par la diplomatie algérienne.

La question palestinienne s’impose désormais comme une priorité internationale incontournable, transcendant les considérations de marginalisation et d’oubli. Les récents bouleversements géopolitiques ont sensibilisé la communauté internationale à la réalité brutale et criminelle de l’entité sioniste, révélée notamment par les événements à Ghaza.
Ce changement qualitatif a conduit des pays tels que l’Irlande, l’Espagne, la Slovénie, Malte et la Norvège à reconnaître l’État de Palestine le 21 mai dernier, portant ainsi le nombre de pays de l’Union européenne reconnaissant la Palestine à 13 nations.
Cette ouverture envers l’État palestinien s’est également étendue aux Caraïbes et à l’Amérique latine, où des pays tels que Trinité-et-Tobago, la Jamaïque et la Barbade ont également reconnu la Palestine, presque simultanément. Même l’Australie, traditionnellement alignée sur l’entité sioniste, a évoqué la possibilité de reconnaissance, selon les propos de son ministre des Affaires étrangères.
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, 148 pays reconnaissent la Palestine, soit plus de 70% des États membres des Nations unies. L’Afrique domine cette reconnaissance avec un total de 53 pays, suivie par l’Asie avec 37 et les deux Amériques avec 31, puis l’Europe avec 27.
L’Algérie, soutien indéfectible à la cause Palestinienne
Yasser Arafat avait été le premier à revendiquer l’Etat de Palestine. Rappelons son célèbre discours prononcé à Alger en 1988: “Le Conseil national palestinien proclame, au nom de Dieu, du peuple et du peuple arabe palestinien, l’établissement de l’État de Palestine.” Ce discours avait éveillé les consciences. Ce fut une étape importante dans la lutte pour la cause palestinienne, dans laquelle l’Algérie a toujours été un soutient important. Cela s’est matérialisé dans de nombreuses reprises, y compris lors du Sommet arabe organisé par l’Algérie en 2022, qui a illustré pleinement le cas de la Palestine sur la scène internationale. L’engagement diplomatique algérien envers la question palestinienne reste fort dans les plus grandes instances internationales, réaffirmant la demande de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour accorder à l’État de Palestine une adhésion pleine et entière, une étape politique qui marque un tournant stratégique, entraînant des changements qualitatifs majeurs, notamment en termes de soutien populaire. Le soutien populaire à cette cause s’est répandu à travers le monde entier.
Une nouvelle date pour revendiquer l’adhésion pleine et entière de la Palestine aux Nations unies est attendue. Après avoir obtenu en 2012 le soutien de la majorité des 138 États pour obtenir le statut d’État observateur non membre des Nations unies, la Palestine attend d’être reconnue en tant que membre à part entière de l’ONU, poussée par les efforts diplomatiques algériens. L’Assemblée générale des Nations unies a soutenu vendredi dernier la demande de la Palestine à un statut de membre à part entière de l’Organisation. Elle a renvoyé la demande, présentée au nom du groupe arabe, au Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il “réexamine la question favorablement”. Le texte a recueilli 143 votes pour, 9 contre (dont celui des Etats-Unis) et 25 abstentions. Le texte assure que “l’Etat de Palestine remplit les conditions requises pour devenir membre” de l’ONU, et “devrait donc être admis à l’Organisation”.
L’Algérie, par la voix de son représentant permanent à l’ONU a affirmé qu’elle fournira encore plus d’efforts pour assurer l’adhésion de la Palestine à l’ONU.