La wilaya de Tizi-Ouzou prévoit les festivités de la Fête de l’indépendance en grand, cet été. Avec au menu, un concert exceptionnel qu’animera la vedette de la chanson kabyle Mohamed Allaoua, le 4 juillet en soirée, au stade du 1er-Novembre de la ville.
C’était le rêve avoué du king Takfarinas : se produire au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou, dans cette arène jadis fétiche de la JSK, mais aussi qui se trouve être la plus grande scène à laquelle peut prétendre un artiste localement. Le stade dispose d’une capacité de 25000 places. Takfarinas en avait émis le vœu publiquement un certain 9 août 2012 au soir alors qu’il animait un concert mémorable au stade Oukil- Ramdane pour ses retrouvailles avec son public en Kabylie, après plus de 20 ans d’absence. Il en lançait le «défi» à… Ould Ali El-Hadi, alors directeur de la culture de wilaya et promoteur du concert de la soirée. «Chiche El-Hadi faisons un autre et retrouvons-nous le 1er novembre, au 1er-Novembre», lançait-il à son vis-à-vis, ce soir-là, au micro, alors qu’il entonnait son tout dernier titre du mémorable spectacle. Treize ans plus tard, c’est le «jeune frangin» Mohamed Allaoua qui finira donc par avoir ce privilège. Un autre tremplin pour le chouchou de tous. Une juste récompense pour cet artiste qui a su conquérir les cœurs des jeunes comme des plus âgés. Parti de rien, dépassant courageusement de sérieux problèmes de santé auxquels il a fait face durant le tout début de sa carrière artistique, Allaoua a depuis acquis une grande notoriété qui dépasse les frontières. Il est l’un des rares artistes kabyles à se produire quasiment chaque année, en solo sur l’affiche, au mythique Zénith de Paris, à guichets fermés. Il a été également bien à l’honneur en partageant avec les deux sommités de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet et le défunt Idir, la scène du colossal palais omnisports de Paris-Bercy, aujourd’hui parrainé sous le nom Accor aréna. Il fallait, en effet, oser pour remplir Bercy avec ses 20000 places en plein 12e arrondissement parisien. A Alger, la coupole Mohamed-Boudiaf s’est avérée tout juste pour contenir ses fans algérois. A Tizi-Ouzou, quand Allaoua se produit, généralement à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, une salle moyenne de près de 700 places, c’est toujours une affiche prolongée sur cinq jours pour répondre à son large public. Cette fois, ce sera donc au stade du 1er-Novembre, à l’initiative de la DJS de wilaya, pour célébrer la 63e Fête de l’indépendance. «C’est le 1er rendez-vous que je fixe au public à Tizi-Ouzou, cet été : le 4 juillet. Et ce n’est que le lancement d’une large tournée à travers toute la Kabylie. Y’aura aussi Ath Ouacifs, Azeffoun, mon patelin… et d’autres encore, toujours dans les stades respectifs de chaque localité. Un grand programme est en cours de finalisation. Le début sera donc à partir du stade du 1er-Novembre. C’est un honneur pour moi et un plaisir que de chanter à l’occasion de la Fête de l’indépendance. Je suis heureux ! C’est grand, et on doit tous s’incliner devant la mémoire des martyrs grâce à qui on se permet cette indépendance. Gloire à eux, vive l’Algérie !», commente Mohamed Allaoua. L’artiste en profite au passage pour placer une rassurante mise au point quant à cette information relayée sur les réseaux, ces dernières semaines, le donnant pour gravement souffrant. «C’est vrai que j’accuse une petite fatigue, j’ai des petits soucis, mais rien de grave, ce n’est pas aussi alarmant qu’on le fait circuler. J’en profite pour rassurer ceux qui s’inquiètent pour moi. Je vais bien, et rendez-vous le 4 juillet à Tizi-Ouzou pour fêter comme il se doit l’indépendance », promet encore Mohamed Allaoua. Enfin, il est bon de savoir que ce n’est pas obligatoire de s’encombrer de son portefeuille. Allez- y légers, l’accès au concert sera gratuit !
Djaffar Chilab
