Finance islamique : les transactions bancaire sont permis de collecter 800 milliards de dinars

Depuis le début des transactions de finance islamique en 2020, les 12 banques opérant dans ce secteur ont rassemblé 800 milliards de dinars, selon les déclarations de Sofiane Mazari, président de la commission de la finance islamique au sein de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF).


Lors d’une réunion organisée mercredi dernier à Alger par l’association des diplômés de l’Institut de financement du développement du Maghreb (IFIDAS), Sofiane Mazari a discuté du bilan et des perspectives de la finance islamique en Algérie. Il a indiqué que le taux de croissance de cette activité en 2022 s’élevait à 24%, anticipant une croissance encore plus significative en 2023. M. Mazari, qui occupe également le poste de chef du département de la finance islamique au Crédit populaire d’Algérie (CPA), a indiqué que la croissance attendue serait principalement stimulée par l’ouverture de nouveaux points de service dédiés à la finance islamique en 2023. Abordant la croissance constante de l’industrie de la finance islamique à l’échelle mondiale, le conférencier a souligné que l’encours de la finance islamique atteignait 6 000 milliards de dollars, affichant un taux de croissance de 17% en 2022.
En mettant en avant les ajustements juridiques significatifs réalisés en Algérie pour accompagner l’évolution du secteur de la finance islamique, M. Mazari a souligné le fort engagement politique en faveur du développement de cette industrie dans le pays. Il a exprimé l’anticipation d’une révision du cadre juridique de la finance islamique en 2024, visant à aller au-delà des simples agences et guichets islamiques pour instaurer la création de véritables banques islamiques. “Personne ne s’attendait à ce que nous atteignions ce nombre de clients en l’espace de deux ans. Au CPA, par exemple, nous avons enregistré 45 000 comptes et 75% de leurs détenteurs n’étaient pas des clients de la banque avant le lancement de la finance islamique”, a-t-il dit, relevant que plusieurs études avaient démontré que 49% des Algériens préféraient les prestations de la finance islamique aux prestations classiques.
Nasser Hideur, directeur général d’Al-Salam Bank-Algérie, a mis en évidence l’importance des initiatives de la Banque d’Algérie visant à fournir les instruments nécessaires à la gestion de la politique monétaire des banques islamiques. Il a également salué les efforts déployés par les banques publiques pour établir des guichets et des agences de finance islamique dans diverses régions du pays.

Assurance Takaful : plus de 90 millions de dinars de chiffre d’affaires
Le directeur général de la compagnie d’assurance El-Djazaïr Takaful, Mahfoud Ziane Bouziane, a déclaré que l’assurance Takaful en Algérie, en conformité avec la charia islamique et dont l’offre a débuté il y a seulement deux ans, représente un “marché prometteur”. Cette évaluation tient particulièrement compte de la vigueur du secteur économique privé.
M. Bouziane a évalué que les opportunités de croissance du leasing en Algérie, en particulier avec le démarrage de l’industrie automobile dans le pays, sont susceptibles de stimuler également le secteur de l’assurance Takaful, offerte par deux entreprises publiques spécialisées. Il concerne la compagnie d’assurance El-Djazaïr Takaful et la société d’assurance El-Djazaïr El-Moutahida Family Takaful. Parallèlement, des guichets Takaful gérés par deux compagnies d’assurance conventionnelles sont également opérationnels sur le marché.
Evoquant les performances de la branche de l’assurance Takaful en Algérie, M. Ziane Bouziane, se basant sur les données du Conseil national des assurances (CNA), a mentionné un chiffre d’affaires de 93 millions de dinars à fin septembre dernier.
Le marché de l’assurance Takaful a enregistré en 2022 un chiffre d’affaires de 48,4 millions de dinars, selon le bilan du CNA. L’orateur a spécifié que l’assurance Takaful est “un modèle d’assurance, pas simplement un produit d’assurance”, se distinguant de l’assurance conventionnelle par sa nature participative, favorisant une gestion collaborative du secteur des assurances et la répartition des risques entre la compagnie d’assurance et l’assuré.
Le directeur général d’Algeria United Family Takaful, Chakib Kacimi El-Hassani, a souligné l’importance du volet fiscal lié à l’activité d’assurance conforme à la charia, exprimant sa satisfaction à l’égard des dispositions facilitatrices envisagées pour ce type d’assurance dans le projet de loi de finances pour l’année 2024.
Les dispositions fiscales comprennent principalement des réductions de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée aux produits de l’assurance Takaful.
Après avoir salué la synergie entre les banques et les compagnies d’assurance Takaful, soulignant que de nombreuses institutions bancaires participent à la distribution des produits d’assurance conformes à la charia via leurs réseaux, M. Kacimi a mis en avant la supervision de l’assurance Takaful par des comités charaïques au sein de chaque compagnie et par l’Autorité charaïque nationale de la fatwa pour l’industrie de la finance islamique, relevant du Haut-Conseil islamique (HCI).
Ammour Ryad

ALGER 16 DZ

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