Lors de son intervention dans l’émission Hebdo Show diffusée par la chaîne de télévision AL24 News samedi dernier, Mehdi Ghezzar, chroniqueur reconnu pour ses analyses percutantes, a livré une charge sans concession contre Éric Ciotti, figure controversée de la politique française. Loin de mâcher ses mots, M. Ghezzar a dénoncé les agissements et les propos du président des Républicains, Éric Ciotti, qu’il qualifie de “caniveau de la politique française”. Retour sur une intervention aussi virulente que documentée.
Dès le début de son allocution, Mehdi Ghezzar dresse un portrait sans équivoque d’Éric Ciotti : “Bah écoutez, l’Algérien bashing dans toute sa splendeur ! Nous allons parler de cette personne que l’on voit ici, Éric Ciotti. Il est le caniveau de la politique, haï et honni de toutes les personnalités politiques en France.” Il a rappelé notamment les circonstances humiliantes de la fin de son mandat intérimaire à la tête des Républicains, où il aurait refusé de quitter son bureau, nécessitant l’intervention d’un huissier de justice. “La scène a fait le tour des réseaux sociaux,” a-t-il ajouté, notant que des parodies circulaient pour moquer cet épisode rocambolesque.
Des déclarations polémiques sur l’Algérie
Dans la suite de son intervention, M. Ghezzar a particulièrement critiqué les propos d’Éric Ciotti, qui a qualifié l’Algérie d’”État voyou” dans un entretien accordé au journal Valeurs Actuelles. Pour lui, cette attaque n’est pas seulement infondée, elle reflète une profonde hypocrisie : “Le voyou, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas l’Algérie, mais lui. D’ailleurs, ce n’est pas la presse algérienne qui le dit, mais bien la presse française. Les commentaires des pseudo-spécialistes de la relation bilatérale franco-algérienne confirment tous ce constat.”
Mehdi Ghezzar a également rappelé que l’Algérie dispose d’institutions démocratiques, contrairement aux allégations de Ciotti : “Nous avons un président démocratiquement élu, un parlement démocratiquement élu, et nous ne jouons pas avec les voix des électeurs en faisant des mascarades politiques.”
Un passif juridique lourd
Mehdi Ghezzar ne s’est pas limité à critiquer les propos polémiques d’Éric Ciotti, mais a également mis en lumière les nombreuses affaires judiciaires qui ternissent son parcours politique.
Le chroniquer rapporte que Ciotti fait actuellement l’objet de trois enquêtes , notamment pour détournement de fonds publics, car ayant tenté de faire payer ses propres frais de parking par la mairie et le Conseil régional de Nice, un acte qualifié de “tentative d’escroquerie”. Selon le journaliste, Ciotti est également impliqué dans une enquête ouverte en janvier 2024 sur le cumul d’emplois de plusieurs collaborateurs personnels, parmi lesquels son ex-compagne, Caroline, dont les salaires étaient répartis entre la mairie, le Conseil général des Alpes-Maritimes et des communes voisines. M. Ghezzar a également dénoncé la création par Ciotti de l’Union des droites républicaines (UDR), une initiative qu’il considère comme “amalgamant tout et n’importe quoi”, insistant sur l’isolement croissant de l’homme politique dans le paysage français.
Une critique aux résonances internationales
Au-delà des attaques personnelles, Mehdi Ghezzar a placé cette critique dans un contexte plus large, celui des relations franco-algériennes. Il a dénoncé une stratégie de diversion politique orchestrée par certaines figures de l’extrême droite française, dont Éric Ciotti, pour exacerber les tensions entre les deux pays : “C’est une vieille recette : détourner l’attention des Français des crises internes, notamment économiques, en pointant du doigt un ennemi extérieur. Mais ce genre de manœuvre ne fait qu’attiser les tensions inutiles et fragiliser davantage les relations bilatérales.”
L’intervenant a conclu en mettant en avant l’importance de dépasser ces discours clivants et stériles, qui ne servent qu’à alimenter les divisions. Il a rappelé que les relations internationales doivent être basées sur le respect mutuel et la coopération, et non sur des insultes ou des provocations.
Entre accusations fallacieuses à l’encontre de l’Algérie et implications judiciaires en France, Ciotti apparaît, dans le prisme de cette analyse de Mehdi Ghezzar, comme une personnalité controversée et isolée.
Au-delà des polémiques, cet épisode rappelle l’importance de maintenir des relations équilibrées et respectueuses entre les nations, loin des calculs politiciens à court terme.
G. S. E.
