
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra jeudi son débat public trimestriel sur “La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne”, notamment l’accord de cessez-le-feu à Ghaza, conclu début octobre entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et l’entité sioniste, après deux ans de crimes génocidaires sans précédent contre l’enclave palestinienne.
Le Coordonnateur spécial adjoint et Coordonnateur résident du Bureau du Coordonnateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient (UNSCO), Ramiz Alakbarov, est l’intervenant attendu lors de cette réunion.
En vigueur depuis le 10 octobre courant, l’accord de cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne a toutefois, été violé à plusieurs reprises par l’entité sioniste qui a repris ses agressions contre les Palestiniens, faisant des dizaines de martyrs, dont des femmes et des enfants, et autant de blessés.
L’accord de cessez-le-feu prévoit, dans sa première phase, l’arrêt total des agressions de l’entité sioniste, l’acheminement sans entraves des aides humanitaires dans la bande de Ghaza, ainsi que l’échange de prisonniers entre les deux parties.
Lors de la réunion, M. Alakbarov et les Etats membres devraient saluer l’accord de cessez-le-feu. Ils pourraient également souligner que les besoins humanitaires à Ghaza demeurent immenses après deux années de génocide contre les Palestiniens, les restrictions imposées à l’entrée de l’aide humanitaire et la confirmation de la famine dans certaines parties de la bande de Ghaza en août dernier.
A cet égard, M. Alakbarov détaillera les efforts déployés par l’ONU pour mettre en œuvre son plan de 60 jours visant à intensifier l’aide humanitaire dans le cadre du cessez-le-feu.
Dans le même ordre d’idées, des intervenants devraient se référer au nouvel avis consultatif rendu mercredi par la Cour internationale de Justice (CIJ) sur les obligations de l’entité sioniste concernant la présence et les activités de l’ONU, d’autres organisations internationales et d’Etats tiers dans le Territoire palestinien occupé, exigeant qu’il respecte ses obligations en tant que puissance occupante.
La situation en Cisjordanie occupée est un autre point attendu du débat public. Selon le Bureau des droits de l’homme de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés, au 17 octobre, 1.001 Palestiniens sont tombés en martyrs suite aux agressions menées par les forces d’occupation sioniste et des colons en Cisjordanie occupée depuis octobre 2023, soit 43 % de tous les Palestiniens martyrs dans la région au cours des 20 dernières années.
En outre, cette montée de la violence s’accompagne de l’expansion des colonies sionistes. Des intervenants pourraient réitérer leurs appels à l’entité sioniste pour qu’elle se conforme à l’avis consultatif de la CIJ de juillet 2024, qui a estimé que sa présence continue dans les territoires palestiniens occupés était illégale.
