Journée nationale de la Mémoire: L’exaltation de la mémoire nationale, la plus sincère forme de fidélité aux martyrs et aux moudjahidine

Jeudi dernier à Alger, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, M. Laïd Rebiga, a souligné que valoriser la Mémoire nationale représente la forme la plus authentique de loyauté envers les martyrs et les moudjahidine.

Lors de son discours à l’occasion du lancement des activités commémoratives de la Journée nationale de la mémoire, qui se sont déroulées au Palais des Nations sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et placées sous le thème “Journée de la mémoire, journée mémorable pour une ère espérée”, M. Rebiga a affirmé que “la manière la plus authentique de rendre hommage aux martyrs est d’exalter la mémoire nationale et de préserver ses valeurs”.
À ce propos, il a évoqué le message du président de la République, adressé à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la mémoire marquant le 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, dans lequel ce dernier a affirmé que “l’Algérie ne saurait en aucun cas accepter que le dossier de la mémoire soit relégué à l’oubli et au déni”.
Rappelant les acquis de la Mémoire nationale, le ministre a cité “l’octroi aux générations montantes leur droit à connaître l’histoire nationale, le soutien aux historiens, chercheurs et centres d’études spécialisés dans la mémoire, le renforcement des liens entre l’histoire et les établissements éducatifs, universitaires, médiatiques et culturels, outre l’ouverture sur les expériences des peuples ayant combattu le colonialisme dans le cadre d’une vision stratégique qui élève la notion de mouvements de libération nationale à celle de mouvements de libération de l’histoire de la falsification de l’école coloniale et des vagues d’acharnement contre la mémoire”.
À propos de la cérémonie de distinction de plusieurs personnalités historiques, nationales et d’historiens, qui ont marqué les activités commémoratives du 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 au Palais des Nations, le ministre des Moudjahidine a précisé qu'”aujourd’hui, nous ne rendons pas seulement hommage à des personnalités, mais à des symboles d’une mémoire vivante, qui ont préservé le serment de l’histoire et se sont sacrifiés pour que l’Algérie demeure debout, fière et victorieuse”. “C’est une reconnaissance d’un mérite que les mots ne sauraient pleinement exprimer”, a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, il a encouragé les historiens, qualifiés de “gardiens de la mémoire”, à continuer leur mission de documentation et d’écriture, à être “un pont reliant le passé à l’avenir”, à transmettre le message avec loyauté et à “inscrire dans l’esprit de notre jeunesse les valeurs d’appartenance, de sacrifice, de souveraineté et de victoire”.
La cérémonie de commémoration de la Journée nationale de la mémoire a eu lieu en présence de hauts responsables de l’État, de membres du gouvernement, de représentants de la famille révolutionnaire, ainsi que de la société civile, de nombreux amis de la Révolution de libération et de membres des deux chambres du Parlement français.
A. Ryad

Kamel Benaiche, journaliste et écrivain, spécialisé en Histoire sur le 8 mai 1945 : “Le plus horrible pogrom commis par la France après la seconde guerre mondiale”

Tout au long des 132 années de colonisation, la France a multiplié les actes de barbarie pour mener à bien ses projets d’épuration ethnique et de pillage des ressources. Et à l’occasion du 80e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 perpétrés par la France coloniale, les historiens, malgré l’opacité persistante autour des archives, continuent de mettre au jour les atrocités commises par l’une des armées les plus barbares de l’histoire moderne. «Le nazisme n’a pas fait ce que la France a fait en Algérie pendant les 132 ans de colonisatioon», a affirmé ce jeudi le journaliste et écrivain Kamel Beniaiche, invité de l’émission «L’Invité du jour» de la Chaîne III, de la radio algérienne, à l’occasion de la Journée nationale de la mémoire. En retraçant les crimes perpétrés depuis l’invasion de 1830, M. Beniaiche s’est attardé sur les massacres du 8 Mai 1945, sujet central de ses recherches. Il a rappelé qu’au-delà de la répression sanglante des manifestations pacifiques, où des citoyens algériens revendiquaient l’indépendance, la France coloniale avait entrepris ce qu’il qualifie de «tentative génocidaire et d’épuration ethnique» durant cet épisode traumatique.
Pour appuyer ses propos, l’écrivain cite les moyens militaires déployés : «Douze bâtiments de guerre mobilisés depuis le port de Toulon, 30 avions de combat, dont douze A24 venus du centre de Meknès, douze B26 en provenance du centre d’instruction d’El Jadida en Tunisie, et six P39 transférés depuis Reghaïa». Cette flotte aérienne a largué des tonnes de bombes sur des milliers de douars, dont, selon lui, «des centaines ont été complètement rayés de la carte». M. Beniaiche insiste également sur le fait que les événements du 8 Mai 1945 ne se sont pas limités aux villes de Guelma, Sétif et Kherrata. De nombreuses autres régions du pays ont été ciblées, bombardées, et ont vécu des heures particulièrement sombres, a-t-il rappelé.
A. R.

ALGER 16 DZ

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