
L’avant-première du long métrage La Gare Aïn Lahdjar, réalisé par Lotfi Bouchouchi, une comédie dramatique mettant en scène un microcosme social, s’est tenue samedi dernier à Alger, en présence du ministre de la Culture et des Arts, M. Zouhir Ballalou.
Projeté à la Cinémathèque d’Alger, ce film, produit par le Centre algérien du développement du cinéma (CADC) et la société Studio DS, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, a été dévoilé devant un large public composé de professionnels du cinéma, critiques, étudiants de l’Ismas et de l’INSC, ainsi que d’amateurs avertis du 7ᵉ art. D’une durée de près de 90 minutes, La Gare Aïn Lahdjar retrace l’histoire d’un village isolé aux confins du désert, où les habitants s’efforcent de préserver leur localité de l’abandon et de l’oubli. Le film, à travers une satire fine mêlée d’humour amer, dresse un portrait critique de la société et de ses travers à travers les enjeux d’une époque mouvementée. L’une des principales réussites du film réside dans son casting solide, combinant comédiens expérimentés et jeunes talents dans une dynamique collective remarquable, donnant lieu à une réelle osmose entre les personnages. On retrouve à l’écran Nabil Asli, Houria Behloul, Yaakoub Guenfoud, Yasmine Kerkache, Kamel Rouini, Rachid Ben Goudifa, Mourad Saouli, Mebrouk Ferroudji, Ahmed Deloum et Mohamed Kadri. Leur interprétation est sublimée par les compositions musicales raffinées d’Aboubakr Maatallah, illustrant le scénario de Rachid Ben Brahim, brillamment adapté par Lotfi Bouchouchi, dont la mise en scène révèle toute la poésie du mouvement et la puissance de l’image. Mme Dahlia Antri, directrice de Studio DS et responsable de la production exécutive du projet, a annoncé que la sortie nationale du film en salles est prévue d’ici la fin du mois. À la fin de la projection, le ministre de la Culture et des Arts a remis des distinctions honorifiques au réalisateur Lotfi Bouchouchi et à la productrice Dahlia Antri, saluant à travers eux l’ensemble de l’équipe artistique et technique. Un débat riche et constructif s’est ensuite tenu entre les auteurs du film et le public, venu nombreux pour échanger autour de cette œuvre cinématographique.
Cheklat Meriem