
La ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nassima Arhab, a donné, hier, le coup d’envoi de la rentrée de la formation et de l’enseignement professionnels, session octobre 2025, à partir du centre de formation et de l’enseignement professionnels Abdelhak-Benhamouda de Médéa, annonçant à cette occasion la promotion à titre exceptionnel de plus de 15 000 employés du secteur.
La session d’octobre 2025 de la formation et de l’enseignement professionnels s’est ouverte hier sur une dynamique sans précédent : plus de 385 000 nouveaux stagiaires et apprentis ont intégré les établissements publics du secteur à travers l’ensemble des wilayas, venant s’ajouter aux 287 000 stagiaires déjà inscrits. Ce chiffre record ne traduit pas seulement l’attractivité grandissante de la formation professionnelle ; il illustre surtout la place centrale qu’occupe aujourd’hui ce dispositif dans les politiques publiques algériennes orientées vers l’emploi et l’inclusion socio-économique.
La ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels avait pris en amont toutes les dispositions nécessaires pour assurer une rentrée réussie. Dans un contexte de modernisation accélérée du tissu productif national, marqué par la diversification économique et la numérisation des métiers, l’État algérien a fait de la formation professionnelle un levier stratégique du développement durable.
Sous l’impulsion des réformes structurelles engagées par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, le secteur bénéficie d’une gouvernance renforcée et d’un pilotage plus fin des filières en fonction des besoins réels du marché du travail. Cette démarche s’inscrit dans une volonté claire : préparer une génération de jeunes qualifiés capables d’accompagner les transformations économiques, de répondre aux normes internationales et d’impulser l’innovation locale.
Les offres proposées lors de cette rentrée illustrent cette orientation. Les programmes ont été diversifiés et mis à jour pour intégrer des domaines prioritaires tels que la numérisation, les technologies de l’information et de la communication, la chimie, les industries plastiques, l’électricité et l’électronique. De nouvelles spécialités émergent – analyste de données, graphiste 3D, commerce électronique, marketing numérique, technicien supérieur en contrôle qualité pharmaceutique, électronique compacte et systèmes intelligents – autant de profils correspondant à des secteurs en forte croissance et à la demande des entreprises publiques comme privées.
Le secteur avait également été renforcé par la création d’académies numériques réparties sur l’ensemble du territoire, par l’ouverture d’un Institut africain à Boumerdès, de 26 nouveaux établissements, ainsi que par 300 places pédagogiques supplémentaires dans les centres de formation et les instituts nationaux, selon les données officielles.
L’accompagnement ne s’arrête pas aux portes des centres : le ministère organise dès octobre des Salons régionaux de l’emploi destinés à mettre en relation directe les diplômés avec les entreprises et les acteurs économiques. Ces forums deviennent de véritables plateformes d’insertion professionnelle, mais aussi de promotion de l’esprit d’entreprise, de l’innovation et de la créativité. Ils favorisent la maturation de projets novateurs, l’accès aux financements et l’émergence de start-up issues de la formation professionnelle.
Cette rentrée 2025 marque donc un tournant décisif : la formation professionnelle en Algérie ne se limite plus à être une voie d’insertion alternative, elle est désormais l’une des locomotives du capital humain, indispensable à la compétitivité nationale et à l’emploi des jeunes. Grâce à une politique publique volontariste, l’État place les stagiaires et apprentis au cœur du développement économique, en leur donnant les outils pour transformer leur qualification en opportunités concrètes et durables.
G. S. E.
