David Vendetta, DJ, producteur, et compositeur, à Alger 16 : « Chaque morceau commence par une idée »

Avec plus de vingt-cinq ans de carrière, David Vendetta s’est imposé comme une figure incontournable de la musique électronique. Connu pour ses sets électrisants et ses productions originales, il a su créer un style unique qui mêle énergie dancefloor et influences musicales variées. Après avoir échangé avec son adorable attachée de presse et chargée de communication, Mme Hanane Kerichi, Alger16 a eu l’honneur de décrocher une interview avec cette star. Il a partagé avec nous sa passion, ses idées, et nous a donné un aperçu de sa vie énergique guidée par une quête permanente de nouvelles expériences et de collaborations surprenantes.

Entretien réalisé par Cheklat Meriem

Vous êtes présent sur la scène internationale depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui, selon vous, a permis à David Vendetta de se distinguer dans le monde très compétitif des DJs ?
Ce qui m’a permis de me démarquer, c’est d’avoir mon propre style musical, mon identité, et mon originalité. Je ne copie jamais les autres et je cherche toujours à transmettre ma vision à travers ma musique.

Vos origines franco-italiennes se reflètent-elles dans votre style musical ou votre manière d’aborder vos sets ?
Mes origines siciliennes m’ont influencé pour choisir mon nom d’artiste et mon radio show « Cosa Nostra », qui en fait référence. Mais mes racines germano-italiennes et françaises n’ont pas été une source d’inspiration musicale, car jeune, j’écoutais surtout de la musique anglo-américaine. Mon côté allemand, en revanche, m’a apporté beaucoup de rigueur dans ce métier de DJ.

Quels sont les moments clés ou tournants qui ont marqué votre carrière depuis vos débuts ?
Tout se résume en trois points : rencontrer les bonnes personnes, au bon endroit, au bon moment. Malgré toute l’énergie et le professionnalisme, il y a toujours un phénomène de chance qu’on ne maîtrise pas. J’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes grâce à mon titre “Love to Love You Baby”, qui a attiré l’attention d’un label alors que je jouais en club à Paris. À ce moment-là, ma musique était différente de tout ce que l’on entendait.

Comment naît un morceau “à la David Vendetta” ?
Un morceau commence souvent par une idée ou une mélodie, parfois même en rêve. Pour ne pas l’oublier, je l’enregistre sur mon dictaphone en la chantonnant. Ensuite, en studio, je construis l’instrumental autour de cette mélodie. Vient la recherche du chanteur ou de la chanteuse le plus approprié, puis je travaille la voix et le track instrumental pour sublimer l’ensemble. Avant le mastering final, je teste le morceau en club pour observer la réaction du public et je n’hésite pas à ajuster sa structure pour le rendre le plus efficace possible.

Quelle collaboration vous a le plus marqué et pourquoi ?
La rencontre avec Haifa Webhe m’a particulièrement marqué. C’est une star internationale avec un charisme incroyable. Cette collaboration m’a permis de mélanger musique orientale et électronique européenne, ce qui était nouveau pour moi et a rencontré un grand succès.

Vous venez de sortir “Old School”, que représente ce titre pour vous ?
“Old School” est un hommage à toute la musique électronique (notamment la house) qui m’a donné envie de devenir DJ et producteur. C’est un titre très dancefloor, avec des sons typiques des années 2000.

Vous avez joué dans les plus grands clubs du monde. Quelle destination ou quel public vous a le plus impressionné ?
C’est difficile de choisir, car chaque club et chaque festival a son charme. Mon objectif est toujours de partager ma passion et de repartir avec le sourire des gens. Un de mes meilleurs souvenirs reste le Nouvel An au Caire, devant 10 000 personnes, mixant face au Sphinx et aux pyramides illuminées. En Algérie, j’ai eu l’honneur d’être invité à Oran pour célébrer les 60 ans d’indépendance, en étant le seul artiste français parmi les grands noms algériens.

Comment adaptez-vous vos sets à des publics très différents ?
La musique électronique est déjà un mélange de nombreuses influences (soul, disco, funk, afro, indienne, orientale…). Je ne me limite jamais à un seul style dans mes sets : house, afro, disco, electro, melodic techno… J’invite toujours le public à voyager avec moi dans ce monde musical hétéroclite.

Selon vous, qu’est-ce qui fait un bon DJ : la technique, le feeling avec le public ou la capacité à créer une ambiance unique ?
C’est un mélange des trois : la technique, le partage de sa passion, et la capacité à se connecter au public.

L’industrie de la musique électronique a évolué avec le streaming et les réseaux sociaux. Comment percevez-vous cette transformation ?
Beaucoup de choses ont changé depuis mes 27 années de carrière, du vinyle aux CDs, puis à l’ordinateur et aux clés USB, sans parler d’Internet et des réseaux sociaux. Il faut sans cesse s’adapter et vivre avec son temps.

Quels sont les défis pour rester original dans un univers saturé ?
Rester fidèle à soi-même et à son style, ne jamais copier les autres. Les modes changent souvent, mais l’identité et l’âme doivent rester pures.

Quels sont vos projets à venir ?
En 2026, nous fêterons les 20 ans de mon premier album “Rendez-vous”, avec de nombreux remixes inédits. Je travaille également sur deux projets qui me tiennent à cœur : un mélange d’opéra et de musique électronique, et une collaboration avec un chanteur égyptien.
Ch. M.

ALGER 16 DZ

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