Par M. B. K.
En vue d’identifier les différents facteurs menant aux violences faites aux femmes, une enquête nationale sera lancée l’année prochaine par l’Institut national de santé publique (INSP), a indiqué, jeudi dernier à Alger, le directeur général de l’institut, le professeur Abderezak Bouamra.

“L’INSP va initier, en 2024, une enquête nationale, la deuxième du genre après celle de 2003, en vue d’identifier les facteurs menant à ce genre de comportements et mettre en place les mesures adéquates pour lutter contre ce phénomène”, a confié M. Bouamra à l’APS, en marge d’une journée de sensibilisation sur “le rôle de la prévention pour la lutte contre la violence faite aux femmes”.
“Cela fait 20 ans que nous n’avons pas réalisé une enquête sur ce phénomène, d’où l’importance d’en mener une nouvelle pour le maîtriser”, a-t-il ajouté, précisant que cette rencontre a été organisée à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année. Dans le même contexte, le Pr Bouamra a souligné la nécessité d’impliquer les secteurs concernés par ce sujet, à l’instar de la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale et les acteurs de la société civile. Rachid Belhadj, chef du service de médecine légale au CHU Mustapha Pacha, a de son côté relevé que les cas de violences à l’égard des femmes sont en hausse à l’échelle mondiale. Il a noté l’existence de nouvelles formes de violences, à l’instar de “la violence numérique” ou “la toxicomanie”. Des facteurs qui, selon lui, ont engendré “une augmentation significative de la violence à l’égard des femmes et d’autres personnes vulnérables”.
Cette journée de sensibilisation avait vu la participation des représentants de différents secteurs, à l’instar de la justice, la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale, des associations, des psychologues et des sociologues, qui ont mis l’accent sur l’importance de réaliser en 2024, une enquête nationale impliquant les secteurs concernés, ainsi que le rôle de l’information et la sensibilisation pour faire face à ce phénomène.