Par Kheireddine B.
Dans un contexte marqué par les enjeux cruciaux des régions frontalières, le discours du ministre
de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, résonne comme une affirmation forte de l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur du développement harmonieux de ces zones.

En effet, lors de son discours inaugural de la première session de la Commission bilatérale de promotion et de développement des régions frontalières algéro-tunisiennes, qu’il a coprésidé avec son homologue tunisien, Kamel Feki, M. Merad a souligné l’attention particulière accordée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux régions frontalières. Il a mis en avant l’engagement du président à mettre en œuvre divers programmes visant le développement de ces régions et l’amélioration des conditions de vie de leurs habitants, dans le but de réduire les disparités et de remédier aux lacunes constatées.
Dans cette perspective et en application des “grandes orientations contenues dans le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), le gouvernement procède à l’élaboration d’études et de programmes liés au développement des régions frontalières dans un cadre concerté élargi aux différents partenaires et acteurs aux niveaux, central et local”. Rappelant les relations bilatérales profondes qui remontent à “l’histoire héroïque commune des deux peuples frères”, M. Merad a souligné la nécessité de “développer ces régions, vu leur importance dans la mobilité des individus et les échanges commerciaux, de manière à permettre aux deux pays de s’adapter aux défis du développement”. Dans ce contexte, il a précisé que la Commission bilatérale de développement et de promotion des régions frontalières, créée en octobre dernier, revêtait une ‘importance stratégique” pour les deux nations, en tant que cadre efficace pour créer des opportunités de partenariat et exploiter judicieusement les potentialités de ces régions. Cette initiative découle de “l’héritage d’une coopération fructueuse à tous les niveaux, reflétant la volonté partagée des dirigeants des deux pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue tunisien, Kais Saied. Elle résulte également de leurs efforts inlassables pour renforcer la coopération bilatérale, en particulier après la récente visite du président Tebboune en Tunisie, pays frère, en décembre 2021”, a rappelé M. Merad. À cette occasion, le ministre a exhorté les gouverneurs à se concentrer sur la concrétisation de projets définis et réalisables, suivant une approche commune et équilibrée, conformément aux conclusions de la réunion des gouverneurs des régions frontalières tenue en 2018 en Tunisie. Il a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de “s’intéresser à l’axe du développement commun des secteurs vitaux, tels que la santé, l’agriculture et le tourisme”, soulignant que la coopération dans le domaine de la santé végétale et animale au niveau de ces régions est indispensable, d’où la nécessité de la coordination totale et permanente entre les deux parties.
Par ailleurs, M. Merad a souhaité voir les travaux de cette session couronnés par des recommandations “pratiques, de qualité et réalisables, en prenant compte en premier lieu des exigences et des aspirations des habitants de ces régions et de tout ce qui est à même de booster leur développement socio-économique”.