ANAS s’est imposé comme l’une des voix les plus prometteuses de la scène urbaine francophone. Avec son style mêlant rap, chant et émotion, il a su séduire une large audience grâce à ses morceaux sincères et ses clips soignés. En quelques années, il s’est taillé une place solide dans le paysage musical, porté par des hits viraux et une présence affirmée sur les réseaux. Le 25 juillet 2025, ANAS donnera rendez-vous à son public à Oran, pour un concert exceptionnel au prestigieux hôtel Le Méridien. Un événement très attendu, organisé par Bassamat Prod et son directeur Mourad Ben Ghrab, qui promet d’être l’un des moments forts de l’été. Selon Hanane Kerichi, attachée de presse et chargée de communication, “l’organisation se déroule dans les meilleures conditions, avec un dispositif professionnel et sécurisé, pour accueillir le public dans un cadre à la hauteur de l’artiste.
Entretien réalisé par Cheklat Meriem
Comment est née l’idée de Meli Ana ? Est-ce une histoire personnelle ou une fiction inspirée par votre entourage ?
Meli Ana, c’est plutôt une fiction, mais bien sûr inspirée de mon entourage. C’est une chanson qui parle de la nouvelle génération, de ce qu’on vit au quotidien. Quand on écoute bien les couplets, on comprend les références à notre réalité, à notre époque.
Vous avez tourné dans différentes willayas. Pourquoi avoir choisi ces lieux en particulier ?
Le clip a été principalement tourné à Aïn Témouchent, plus précisément à la plage de Sassel. C’est là où j’ai grandi, là où mes parents ont grandi, et même mes grands-parents. C’est un lieu qui a une vraie valeur sentimentale pour moi. Et puis, il y a Oran, une ville que j’aime énormément. J’y ai de la famille et je trouve que c’est une ville magnifique, que j’ai voulu mettre en avant.
Quel message ou quelle émotion souhaitiez-vous transmettre à travers cette chanson ?
Je voulais transmettre des émotions simples, mais fortes : le soleil, l’été, les bonnes vibes. J’ai choisi un prod qui s’y prête parfaitement, et j’ai travaillé un refrain qui puisse parler à tout le monde, mais surtout au public algérien. Pour ce morceau, je ne me suis pas du tout projeté en Europe. Je voulais vraiment quelque chose de local, qui parle aux gens d’ici.
Vous semblez très attaché à vos racines. Comment parvenez-vous à équilibrer culture algérienne et sonorités modernes dans votre musique ?
Je suis extrêmement proche de mes racines. Depuis que je suis petit, je viens en Algérie chaque année, deux à trois mois minimum. Je parle d’ailleurs darija, sans souci. Musicalement, ça fait six ou sept ans que je suis actif, donc j’ai appris à équilibrer les sonorités. Je travaille parfois avec des instrumentales actuelles, très européennes, mais j’y ajoute souvent des touches de raï ou des influences orientales. Je ne le force pas, je le fais naturellement, pour créer un vrai mélange.
Quels défis rencontrez-vous en tant qu’artiste dans l’industrie musicale actuelle, notamment entre l’Algérie et la France ?
Le plus grand défi, c’est de plaire aux deux publics en même temps. J’ai compris avec le temps que certains titres sont faits pour l’Europe, d’autres pour l’Algérie. Et parfois, il y a des morceaux qui connectent naturellement les deux. Par exemple, le titre Météo a très bien marché aussi bien en France qu’en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Le morceau Normal aussi a été validé par le public français et est même entré dans les tops en Grèce, en Albanie et en Allemagne. Quand ça touche l’Europe et le Maghreb en même temps, c’est que la musique a vraiment franchi des frontières.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du rap et de la musique urbaine au Maghreb, ces dernières années ?
Je trouve qu’il y a une très belle évolution. Artistiquement, on progresse beaucoup en Algérie. Il reste encore du chemin à faire, bien sûr, mais chaque année on avance. Que ce soit au niveau visuel ou sonore, il y a un vrai travail de fond, et je trouve ça très encourageant.
Vous êtes très actif sur les réseaux sociaux. Quelle importance ont-ils dans votre carrière ?
Ils ont une place énorme. Parfois, je ne sors pas de nouveau son pendant plusieurs mois, mais je reste présent grâce aux réseaux. Snapchat et Instagram, notamment, me permettent d’échanger avec ma communauté au quotidien. Je partage mes voyages, mon style de vie, et ça crée un vrai lien. C’est ce qui me permet de rester proche de mon public. En 2025, c’est devenu essentiel pour tout artiste.
Meli Ana annonce-t-elle un nouvel album ou un projet plus large ?
“Non, Meli Ana est plutôt un bonus track issu du projet Diaspora Vol. 2. L’annonce d’un nouveau projet est prévue pour la rentrée ou la fin de l’année. Patience, ça arrive.
Une tournée est-elle prévue prochainement et peut-on espérer vous voir sur scène en Algérie ou ailleurs ?
Oui, une tournée est en cours de préparation. Les dates se mettent en place progressivement. Le prochain gros rendez-vous est prévu le 25 juillet à l’hôtel Le Méridien à Oran. En France, je prévois des showcases, surtout dans le Sud. Il y a aussi des possibilités du côté du Canada et de la Belgique. Donc oui, soyez au rendez-vous, je vous attends.
Avez-vous des collaborations prévues avec d’autres artistes, algériens ou internationaux ?
Oui, plusieurs collaborations sont en cours, mais je préfère garder la surprise pour l’instant. Vous en saurez plus bientôt.
Où vous voyez-vous dans cinq ans artistiquement et y a-t-il un rêve ou une scène particulière que vous aimeriez atteindre ?
Dans cinq ans, je pense que je serai proche de la fin de ma carrière. Je ne compte pas chanter toute ma vie. Je ne me projette pas trop, je vis au jour le jour. Et ce qui viendra dans cinq ans, je l’accueillerai les bras ouverts, si Dieu nous prête encore vie, inch’Allah.
Ch. M.
