
Une centaine d’organisations humanitaires à travers le monde ont exigé jeudi dernier un accès renforcé à la bande de Ghaza, dénonçant l’usage de la famine comme arme de guerre par l’entité sioniste.
Dans une lettre commune, des organisations provenant de nombreux pays ont exprimé leur indignation face à “l’utilisation de la faim comme une arme” par l’entité sioniste, appelant à l’ouverture “immédiate et inconditionnelle” de tous les points de passage terrestres. Ces ONG dénoncent les nombreux obstacles bureaucratiques entravant l’acheminement de l’aide humanitaire et demandent que soit “garanti l’acheminement de l’aide humanitaire vitale” vers la bande de Ghaza. D’après ces organisations, les autorités d’occupation ont rejeté au moins 60 demandes d’acheminement d’aide vers Ghaza rien qu’au mois de juillet. Elles critiquent, à cet égard, les nouvelles procédures d’enregistrement imposées par l’entité sioniste aux ONG étrangères opérant auprès des Palestiniens. “Les craintes des ONG internationales se sont malheureusement confirmées : le système d’enregistrement est désormais utilisé pour freiner davantage l’aide, refusant nourriture et médicaments dans un contexte de famine extrême”, ont-elles alerté. Elles ont également souligné que “des denrées alimentaires, de l’eau, des médicaments et des tentes, représentant plusieurs millions de dollars, restent bloqués dans des entrepôts en Égypte et en Jordanie”. Parallèlement, ont-elles poursuivi, “la population palestinienne de la bande de Ghaza souffre de la faim, tandis que les hôpitaux manquent cruellement d’équipements”. Elles ont insisté sur le fait que “des enfants, ainsi que des personnes âgées et handicapées, meurent de faim ou de maladies pourtant curables”.
Enfin, ces organisations ont rappelé le lourd tribut payé par les travailleurs humanitaires dans la bande de Ghaza depuis le début de l’agression sioniste en octobre 2023. “Depuis 2023, environ 517 travailleurs humanitaires ont perdu la vie à travers le monde, dont 509 dans les territoires palestiniens occupés”, ont-elles précisé.
A. R.