
Dans un monde en perpétuelle mutation, où les équilibres diplomatiques sont sans cesse mis à l’épreuve, l’Algérie demeure fidèle à ses principes fondateurs : souveraineté, dignité et respect du droit international.
Face aux provocations répétées de la part de certains responsables français, elle oppose une réponse mesurée, mais déterminée, refusant toute forme d’humiliation ou d’ingérence. Loin de se laisser entraîner dans une spirale de tensions, l’Algérie affirme haut et fort qu’elle est un État souverain, acteur incontournable dans sa région, et qu’elle entend être traitée comme tel, dans le respect mutuel et l’égalité entre les nations.
Défendre avec dignité sa souveraineté et l’intégrité de ses institutions
Dans un climat diplomatique marqué par des tensions récurrentes, l’Algérie a pris une décision forte et légitime en ordonnant l’expulsion de 12 diplomates français. Une mesure souveraine, mûrement réfléchie, qui répond à une escalade inadmissible de la part de Paris : l’arrestation et l’inculpation d’un fonctionnaire consulaire algérien sur le territoire français, en violation flagrante des conventions diplomatiques internationales.
Ce geste unilatéral de la France, consistant à interpeller un représentant officiel d’un pays souverain, est un précédent extrêmement grave. Il remet en cause le principe sacro-saint de l’immunité diplomatique et constitue une provocation ouverte envers l’Algérie. Le président Abdelmadjid Tebboune, garant de l’indépendance et de la dignité de l’État algérien, a réagi avec lucidité et fermeté en engageant une réponse proportionnée, à la hauteur de l’offense.
Une diplomatie de principe, pas de soumission
Loin des réactions émotionnelles ou des calculs politiciens, la position algérienne s’inscrit dans une vision cohérente et résolument moderne des relations internationales : des relations d’État à État, fondées sur le respect mutuel, la non-ingérence et la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté nationale. L’Algérie n’accepte plus d’être traitée comme un prolongement postcolonial ni comme un partenaire de second rang.
Sous la direction du président Tebboune, l’Algérie assume pleinement son rôle d’acteur régional de poids, porteur d’un projet d’équilibre, de paix et de stabilité en Méditerranée et en Afrique. Le rappel récent des principes fondateurs de la diplomatie algérienne, indépendance, non-alignement, solidarité entre peuples, s’est accompagné d’un positionnement clair sur plusieurs dossiers sensibles, notamment la question du Sahara occidental, sur laquelle l’Algérie défend le droit international face à l’alignement de Paris sur la position marocaine.
Une affaire politique, pas judiciaire
Cette décision abrupte s’inscrit dans une logique d’acharnement manifeste, orchestrée par le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, dans un climat politique marqué par une instrumentalisation croissante de la question algérienne. À l’approche des élections européennes, l’Algérie devient un levier commode de communication destiné à séduire l’électorat de l’extrême droite.
L’arrestation de l’agent consulaire algérien, fondée sur un motif largement considéré comme infondé, voire fallacieux, illustre cette dérive. Loin de relever d’une simple procédure judiciaire, cette décision semble avoir été précipitée sous l’influence directe de cercles politico-administratifs liés au ministère de l’Intérieur. Une démarche que beaucoup interprètent comme un signal électoraliste, adressé à l’extrême droite, dans un contexte où les enjeux de posture prennent le pas sur les principes du droit et de la diplomatie.
Un climat de surenchère électorale aux relents néocoloniaux
Depuis plusieurs mois, l’Algérie est devenue une cible facile dans les discours d’extrême droite en France, et certains responsables politiques, à l’image du Ministre de l’intérieur Retailleau et du Ministre de la Justice Gérard Darmanin, semblent prêts à embrasser cette rhétorique pour des gains électoraux à court terme. L’arrestation d’un diplomate algérien, un acte rarissime et en violation des conventions de Vienne, s’inscrit dans cette logique de mise en scène sécuritaire, alors même que le gouvernement algérien avait entrepris des démarches sérieuses pour apaiser les relations bilatérales.
En réalité, cette affaire intervient dans un contexte où les autorités françaises peinent à contenir la montée de l’extrême droite et cherchent à faire diversion en ciblant des États étrangers, au lieu de faire face aux véritables défis intérieurs.
L’Algérie : une nation souveraine, digne et respectée
Face à cette attaque diplomatique, le président Abdelmadjid Tebboune a maintenu une posture de responsabilité, refusant l’escalade tout en affirmant clairement les lignes rouges à ne pas franchir. L’Algérie a répondu de manière mesurée, mais ferme, en expulsant à son tour 12 diplomates français. Il s’agit d’une mesure de réciprocité légitime, dictée par le respect de la souveraineté nationale et des usages diplomatiques internationaux.
Loin des polémiques politiciennes, l’Algérie rappelle que les accusations portées par la France à l’encontre de son diplomate sont infondées.
Contrairement à certaines lectures alarmistes, cette crise ne traduit pas un isolement de l’Algérie, mais au contraire sa montée en puissance sur la scène internationale. Elle montre que sous la conduite du président Tebboune, l’Algérie ne se contente plus de subir : elle agit, elle impose ses lignes rouges, elle défend ses intérêts et ses représentants avec force et responsabilité.
Un partenariat à réinventer, sur des bases d’égalité
Malgré cette crise, Alger continue de plaider pour un partenariat équilibré et débarrassé des réflexes néocoloniaux. La rencontre récente entre le président Tebboune et le ministre Jean-Noël Barrot avait pourtant ouvert la voie à une normalisation des relations. Mais les calculs électoraux à Paris ont pris le dessus sur la raison diplomatique.
Le peuple algérien, profondément attaché à son indépendance et à sa dignité, ne saurait accepter qu’un diplomate soit utilisé comme bouc émissaire pour satisfaire les ambitions politiciennes d’un ministre français en perte de vitesse. L’histoire retiendra que l’Algérie a agi avec lucidité et responsabilité, là où d’autres ont choisi la provocation et l’instrumentalisation. Elle appelle aujourd’hui les partenaires sincères de la France à se démarquer de ces dérives et à renouer avec l’esprit de respect mutuel et de coopération.
L’attitude de l’Algérie face à cette énième provocation diplomatique n’est pas un repli, mais une affirmation sereine de sa souveraineté. Elle marque la maturité d’une nation qui, forte de son histoire et de ses sacrifices, ne transige pas avec sa dignité. En défendant l’intégrité de ses institutions et le statut de ses représentants, l’Algérie trace une ligne claire : celle d’un pays qui refuse la soumission et aspire à des relations internationales fondées sur le respect mutuel, la vérité et la justice. À la France désormais de faire un choix, continuer dans une logique de confrontation anachronique, ou reconstruire un partenariat sincère, libéré des relents du passé colonial.
Chahid Lakeb
Le MOUDAF dénonce “les multiples provocations”
Le Mouvement dynamique des Algériens en France (MOUDAF) a dénoncé jeudi dernier “les multiples provocations” du ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, à l’égard de l’Algérie.
“Depuis plusieurs mois, le ministre de l’Intérieur français multiplie les provocations, les contre-vérités et les invectives à l’égard de l’Algérie”, a indiqué le secrétaire général du MOUDAF, Nasser Khabat dans un communiqué. “Faut-il y voir l’empreinte d’une ligne politique assumée, ou celle, plus insidieuse, d’une soumission rampante aux injonctions de l’extrême droite et de la fachosphère, cette nébuleuse réactionnaire qui rêve encore d’Empire et de domination coloniale?”, s’est-il demandé.
“Quoi qu’il en soit, le constat est clair : en se faisant le porte-voix d’un ressentiment colonial à peine voilé, ce ministre ne parle pas pour la France mais pour une certaine idée de la France nostalgique et autoritaire. Quand il ose évoquer une prétendue +humiliation+ de la France face à l’Algérie, c’est une insulte faite à l’Histoire, a-t-il enchaîné. “Elle ravive les braises d’un passé non digéré, au lieu de construire les conditions d’un dialogue apaisé entre deux pays”, dit-il.
En outre, le secrétaire général du MOUDAF a tenu à préciser que le silence des membres de la diaspora algérienne “n’est pas un signe de soumission. Il est celui d’une maturité politique que beaucoup dans l’appareil d’Etat français semblent avoir perdue”.
“(…) Nous refusons d’être les spectateurs muets d’une dérive nationaliste qui instrumentalise nos histoires, nos identités, et notre citoyenneté plurielle à des fins électoralistes”, a-t-il conclu.
R. N.