Maison de la culture de Tizi Ouzou : Lounis Aït Menguellet parrain de l’école de musique

La Maison de la culture était richement colorée avant-hier vendredi. Un beau temps, une ambiance, du chant, de la musique, une belle aubaine à l’évasion. Que du plaisir dans l’air. Adultes, hommes, femmes, garçons, filles, tout le monde dégageait de la joie, dans une liesse sereine.
Tous étaient là pour un évènement particulier : de plus, une figure artistique très appréciée, Lounis Aït Menguellet, était très attendue.

Le décor était planté dès le matin, tout autour du théâtre de verdure. Une belle mise en place avait déjà pris forme : une chorale, en tenue uniforme, bien alignée répétant son chant, une brochette de dessinateurs en herbe en file indienne, sur des tabourets derrière leurs chevaliers… le visiteur avait déjà de quoi meubler son attente. Le soleil qui perçait rajoutait une belle ambiance lumineuse, et un éclat particulier aux portraits du sage qui prenaient forme sur les feuilles blanches. L’entrée de cette bâtisse, jouxtant le théâtre, qui abrite la première école de musique de l’établissement était bien animée. Les abonnés des ateliers de la maison de la culture Mouloud-Mammeri étaient bien joyeux de montrer leurs œuvres, chacun dans son domaine : dessin, chant, musique, photo… Il fallait bien faire honneur à Lounis Aït Menguellet attendu pour acter son parrainage à cette première promotion de cette école de musique nouvellement lancée. L’école fait partie de la vingtaine d’établissements pilotes mises par le ministère de la Culture à travers le territoire national pour la promotion de la discipline. A son arrivée sur les lieux, Lounis Aït Menguellet, flanqué de son ange gardien, son fils Djaffar, et accompagné par la directrice des lieux, Mme Nabila Goumeziane et Hocine Haroun, artiste, et ancien sénateur, sera accueilli comme il se doit : bouquet de fleurs, chants reprenant ses inoubliables œuvres… Fidèle à sa modestie légendaire, le sage, emmitouflé dans son blouson cuir, chapeau à l’ancienne, semblait bien envahi par l’émotion du moment. Il mettra toutefois beaucoup de plaisir à répondre aux saluts, aux demandes de selfies, aux embrassades, il servira le long de son parcours des poignées de mains à gauche et à droite. Un parcours durant lequel il a eu à apprécier chacun de ses portraits que lui proposaient ces élèves en dessin de la Maison de la culture qui venaient de les gribouiller avec beaucoup de tact. La ressemblance est indiscutable ! Le talent était là. Et dans tous les domaines : les chorales, les musiciens, les jeunes chanteuses ont tous repris du Aït Menguellet avec art et passion. Ce qui n’a pas manqué de rajouter à l’invité d’honneur du jour une dose supplémentaire de bien-être intérieur. “Elle est là, et elle est belle la relève”, finira d’ailleurs par lâcher Djaffar, non moins fin connaisseur, et musicien reconnu, à l’adresse de son paternel.

Satisfaction…
En haut, à l’étage, dans l’une des classes de la nouvelle école, les visiteurs ne seront pas moins gavés. Lounis et le cortège qui l’accompagnait ont eu à apprécier le travail déjà effectué par cette promotion dont il est désormais parrain. Le sourire est sur toutes les lèvres : telle cette maman fière de ses enfants, Mme Goumeziane, directrice de la culture de wilaya, arborait un beau visage lumineux. La satisfaction est là. A la hauteur de l’immense Aït Menguellet qui, dans la foulée, prolongera sa visite, au retour rez-de-chaussée de la bâtisse, d’un long tour dans le grand hall ou une exposition de photos retraçant la guerre de libération nationale ornait les lieux. Lounis s’arrêtera devant chaque gravure et semblait nourrir toujours autant de plaisir. Peu bavard comme à son habitude, pour dire son ressenti, mais il n’avait pas du tout l’air d’avoir regretté sa virée. Encore moins son parrainage pour cette école, une grande première à Tizi-Ouzou. Toute une symbolique ! «C’est un honneur que de parrainer une telle entreprise parce que c’est une véritable réussite et j’espère qu’ils vont aller de l’avant et je suis sûr qu’ils le feront», a-t-il fini par concéder au salon d’honneur ou une réception fut organisée en son honneur à la fin de la visite. «Franchement je m’attendais à inaugurer une école toute nouvelle qui n’a pas encore fonctionné, et finalement je suis tombé sur de superbes artistes en herbe pour certains, des enfants qui m’ont vraiment émerveillé et sont tous prometteurs. J’espère qu’ils réussiront et que c’est là une école qui aura le succès qu’elle mérite», ajouta Lounis Aït Menguellet. «C’est important d’enseigner la musique à bas âges. Si l’on pouvait se le permettre, dans le temps, on l’aurait certainement fait. Et là je parle au nom de tous les artistes qui, j’en suis sûr, pensent tous ainsi». C’était là son seul regret exprimé.
Djaffar Chilab

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