La diplomatie algérienne a encore prouvé sa force

Par Kheireddine B.

L’acceptation de la médiation algérienne par le Niger pour le règlement de la crise dans ce pays, dans le cadre de l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, témoigne de la confiance dont jouit l’Algérie à travers sa présence stratégique, politique et militaire prépondérante dans la région et la grande crédibilité de sa diplomatie dans la résolution des crises internationales. C’est le constat dressé par plusieurs analystes politiques africains.

En effet, en mettant en avant l’expertise de la diplomatie algérienne dans ce domaine, ces experts ont déclaré à l’APS que l’Algérie avait la capacité de parvenir à un règlement politique de la crise, en évitant les solutions militaires. Cela s’explique par l’intégrité et la crédibilité des efforts constants de l’Algérie pour préserver la sécurité et la stabilité du Niger tout en écartant le risque d’un conflit armé.
Dans ce contexte, Riadh Sidaoui, un analyste politique tunisien, a souligné que l’acceptation de la médiation algérienne par le Niger témoigne de la confiance et de la crédibilité considérable dont jouit l’Algérie sur le continent africain. Ce pays est reconnu pour ses principes fondamentaux, tels que la souveraineté nationale et le rejet de toute ingérence étrangère, privilégiant ainsi une solution interne.
“L’Algérie a évité au Niger une intervention militaire étrangère”, a soutenu M. Sidaoui, rappelant l’intense activité diplomatique du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, sur instructions du président Tebboune, qui l’a conduit à différents Etats dans le but de convaincre leurs dirigeants de renoncer à l’intervention militaire et privilégier le règlement politique pacifique à même d’éviter le chaos et la guerre au Niger et dans la région.
De plus, il a précisé que l’Algérie met systématiquement en pratique le chapitre 6 de la Charte des Nations unies, qui est considérér comme l’essence même de cette organisation. Ce chapitre met en avant la nécessité de résoudre les conflits de manière pacifique à travers des négociations et des efforts diplomatiques, en évitant toute escalade de violence. Il a ajouté que l’Algérie avait réussi à obtenir l’approbation du Niger, et que son initiative constituait un document de travail crucial pour résoudre le problème au Niger, d’autant plus que les nouveaux dirigeants militaires du Niger avaient affirmé qu’ils n’avaient pas l’intention de rester indéfiniment au pouvoir. Ils avaient également évoqué la mise en place d’une période de transition en vue d’organiser des élections présidentielles et législatives.
De son côté, Abdeldjalil Harma, politologue et député mauritanien, a estimé que “l’acceptation par l’État du Niger de l’initiative algérienne confirmait une fois de plus la crédibilité dont jouit l’Algérie sur la scène africaine et internationale, ainsi qu’auprès des parties nigériennes”.
Cette acceptation “est un signe d’espoir, en raison de l’impasse qu’a connue le pays auparavant et de la partialité de toutes les initiatives précédentes, la médiation algérienne étant la seule initiative crédible à présent”, a-t-il ajouté. L’initiative algérienne, soutient-il, “peut réellement résoudre la crise dans un pays africain important pour la stabilité du Maghreb, du Sahel et de la région en général”, souhaitant que “l’Algérie puisse résoudre ce problème par le biais de la négociation, en permettant au Niger de revenir à un gouvernement civil en dehors des contextes de conflit conduisant au chaos total et à l’incapacité de gouvernance”.
“Cette acceptation prouve que les Africains ont repris confiance en eux et qu’ils sont en mesure de résoudre leurs problèmes sans recourir aux options étrangères qui n’interviennent pas en faveur du continent mais pour servir leurs propres intérêts”, a relevé le parlementaire mauritanien.
Abdeldjalil Harma a également affirmé que “l’élément positif dans cette acceptation réside dans le fait que la solution sera africaine, sous l’égide d’un État régional jouissant d’une présence stratégique majeure sur les plans militaire, politique et spirituel. Un État qui a toujours prôné la voie de la solution politique et négociée comme l’option optimale pour résoudre ces problèmes, évitant ainsi toute complexification et la création de nouveaux conflits”.
Pour sa part, Slimane Cheikh Hamdi, directeur du Centre d’études Roayah à Nouakchott, a, dans le même contexte, considéré que l’acceptation de la médiation algérienne par le Niger “résulte naturellement des efforts déployés par l’Algérie pour empêcher le déclenchement d’une guerre suite à une intervention militaire étrangère”. M. Cheikh a salué les actions entreprises par l’Algérie, qui ont eu un impact significatif pour éviter une intervention militaire extérieure, conduisant ainsi “le Niger à considérer l’Algérie non seulement comme un voisin, mais également comme le pays le plus influent et le mieux accepté par toutes les parties impliquées dans la crise. Un pays disposant des ressources nécessaires pour mener des négociations en vue d’une solution politique et pacifique permettant de rétablir l’ordre”. Et de souligner que “la diplomatie algérienne figure parmi les plus puissantes de la région”.

ALGER 16 DZ

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