Classement Quacquarelli Symonds (QS) : L’université algérienne en tête du monde arabe

L’Algérie s’impose désormais comme la première puissance universitaire du Maghreb et du monde arabe, selon les résultats du classement QS des universités arabes – édition 2026, publiés récemment par la société internationale Quacquarelli Symonds (QS).

Ce classement, reconnu comme l’un des plus influents dans le monde académique, consacre la progression spectaculaire du système d’enseignement supérieur algérien, fruit d’une politique soutenue de réforme, d’investissement et de valorisation de la recherche scientifique.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a en effet annoncé avec fierté, dans un communiqué, que 46 établissements algériens figurent cette année dans le classement QS, contre 17 en 2025 et 14 en 2024, soit une multiplication par plus de trois en deux ans. Ce bond sans précédent propulse l’Algérie au premier rang maghrébin et arabe, consolidant sa place sur la carte universitaire régionale et confirmant la dynamique ascendante d’un système en pleine transformation.
Selon le communiqué du ministère, ces résultats exceptionnels «traduisent la maturité d’un modèle d’enseignement supérieur fondé sur la qualité, la compétence et la visibilité internationale ». En effet, l’Algérie récolte aujourd’hui les fruits d’une stratégie engagée depuis plusieurs années, visant à moderniser ses universités, renforcer la gouvernance académique et promouvoir la recherche scientifique dans les domaines prioritaires du développement national.
Cette montée en puissance ne relève pas du hasard. Elle repose sur une volonté politique affirmée de hisser les universités algériennes à la hauteur des standards internationaux, à travers la formation des enseignants-chercheurs, la digitalisation des campus, la mise à niveau des laboratoires et l’intégration progressive du système universitaire dans les réseaux scientifiques mondiaux.
« Le dialogue entre l’enseignement supérieur et le monde économique, le renforcement des capacités de recherche et l’ouverture internationale constituent les trois piliers de cette progression », souligne une source proche du ministère.

L’Université d’Annaba en tête
Parmi les établissements distingués, l’université Badji Mokhtar de Annaba s’est hissée au premier rang national, réalisant un saut qualitatif remarquable par rapport à l’année précédente. Ce succès illustre l’exemplarité d’une institution qui a su conjuguer excellence académique, production scientifique et attractivité internationale.
L’université s’est distinguée par la diversification de ses programmes de recherche, la publication croissante d’articles indexés dans les bases de données internationales et la création de partenariats solides avec des universités étrangères. Ce modèle de réussite, qui commence à inspirer d’autres institutions du pays, traduit une transformation profonde du paysage universitaire algérien, où la rigueur scientifique rejoint désormais la modernité technologique.

Une visibilité accrue
Ce classement vient renforcer une série de distinctions déjà obtenues par l’Algérie au cours de l’année écoulée. En effet, dans le classement Times Higher Education (THE), autre référence mondiale du secteur, l’Algérie s’était déjà distinguée en occupant la première place au Maghreb et la deuxième en Afrique pour le nombre d’universités répertoriées.
Cette continuité dans la performance témoigne d’un effet cumulatif de réformes structurelles. Les universités algériennes bénéficient désormais d’une reconnaissance accrue de la part de la communauté scientifique internationale, notamment grâce à l’amélioration de leurs performances en matière de publications, de taux de citation et d’ouverture aux étudiants étrangers.
La réussite de l’Algérie dans ces classements traduit également une meilleure visibilité du savoir produit localement, en phase avec les grands enjeux du développement durable, de la transition énergétique et de la souveraineté technologique.

Une lecture des critères QS
Pour mieux comprendre comment l’Algérie s’est hissée à ce rang, il est important d’évoquer en détail les critères qui régissent l’évaluation. Le classement QS des universités arabes repose sur un cadre d’évaluation rigoureux qui met en lumière la capacité des établissements à conjuguer excellence académique, rayonnement scientifique et ouverture internationale. Ses principaux critères — la réputation académique (40 %), fondée sur les enquêtes menées auprès d’universitaires à travers le monde ; la réputation auprès des employeurs (10 %), qui mesure la qualité et la compétitivité des diplômés sur le marché du travail ; l’impact de la recherche scientifique, évalué à partir du nombre de citations des publications ; ainsi que la proportion d’étudiants et d’enseignants internationaux, indicateur clé de l’attractivité mondiale — constituent les piliers de cette évaluation.
Dans ce cadre exigeant, l’Algérie a enregistré des avancées notables dans l’ensemble de ces dimensions, en particulier dans la recherche appliquée, la mobilité académique et l’intégration dans les réseaux de coopération scientifique régionaux. Cette progression témoigne d’une mutation profonde du système d’enseignement supérieur national : longtemps autocentré, il s’oriente désormais vers une dynamique ouverte, compétitive et interconnectée. Selon plusieurs experts, cette évolution traduit une volonté claire de repositionner l’université algérienne sur la carte du savoir mondial, en la dotant d’une visibilité accrue et d’une crédibilité scientifique à la hauteur des standards internationaux.

Un tremplin vers la compétitivité scientifique et technologique
Au-delà du prestige symbolique, ce classement a une portée stratégique pour l’Algérie. Il conforte la crédibilité du système national d’enseignement supérieur auprès des partenaires internationaux et des institutions financières, tout en favorisant les échanges de savoirs, la mobilité des talents et l’attraction d’investissements dans le domaine de la recherche.
Il s’agit également d’un levier d’influence pour renforcer la diplomatie scientifique de l’Algérie, notamment en Afrique et dans le monde arabe, où le pays s’impose désormais comme un acteur incontournable de la production et de la diffusion du savoir.
La présence croissante des universités algériennes dans les classements internationaux contribue à redéfinir la place du pays dans l’économie du savoir, à un moment où les nations misent sur l’innovation et la connaissance comme moteurs essentiels de leur puissance.
Si l’Algérie a su s’imposer au niveau régional, le défi des prochaines années consistera à intégrer durablement le classement mondial QS et Times Higher Education, où la concurrence est beaucoup plus exigeante. Pour y parvenir, les universités algériennes devront poursuivre leurs efforts en matière d’internationalisation, de recherche multidisciplinaire, de gouvernance moderne et d’adaptation des programmes aux besoins de l’économie.
Comme l’a récemment déclaré un haut responsable du secteur :
« L’objectif n’est pas seulement d’apparaître dans les classements, mais de bâtir un système universitaire capable de produire l’innovation, de soutenir la souveraineté nationale et de contribuer à la renaissance scientifique du pays. »

Une réussite nationale qui inspire confiance
Pour faire court, la performance historique de l’Algérie dans le classement QS 2026 illustre une réussite collective : celle des universités, des enseignants-chercheurs, des étudiants et des institutions qui, par leur engagement et leur rigueur, ont réussi à repositionner le pays comme un pôle émergent de la connaissance dans le monde arabe et africain.
Elle incarne également la vision du renouveau national prônée par les pouvoirs publics : celle d’une Algérie moderne, souveraine intellectuellement, capable de rivaliser sur les grands forums scientifiques internationaux.
Ainsi, loin d’être un aboutissement, ce classement marque le point de départ d’une nouvelle ère pour l’enseignement supérieur algérien — une ère où la science, la qualité et la compétitivité deviennent les nouveaux fondements de la puissance nationale.
G. Salah Eddine

ALGER 16 DZ

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